Rose-Marie Ekemberg Goulet

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Rose-Marie Ekemberg Goulet est impliquée en art public depuis le début des années 1980. Ses projets d’installation-intervention et d’intégration, permanents et temporaires, procèdent d’une réflexion sur l’expérience du paysage et de la déambulation ainsi que d’une appropriation des codes et des langages des lieux d’intervention. Parmi la trentaine d’œuvres qu’elle a produites, mentionnons le monument commémoratif marquant la tragédie de l’École polytechnique, Nef pour quatorze reines (1999), et Point de fuite, intervention pendant laquelle elle transforme l’intérieur d’une voiture de métro de la Société de transport de Montréal (2007-2008). Depuis plusieurs années, en plus de réaliser de nombreuses installations, elle est régulièrement invitée à présenter des projets pour divers bureaux d’art public au Canada et aux États-Unis.

Elle détient une maîtrise en open media de l’Université Concordia et un baccalauréat de l’Université du Québec à Montréal. Elle a effectué des stages d’études à l’École d’architecture de l’Université de Montréal et à l’École nationale supérieure du paysage à Versailles, en France. Elle est membre de l’Académie royale des arts du Canada depuis 2005. En 2001, l’Association des architectes paysagistes du Canada lui remettait le Prix d’honneur régional et de citation nationale pour Nef pour quatorze reines. Plus récemment, en 2009, elle a reçu le prix Norman-Slater en intégration des arts à l’architecture de l’Ordre des architectes du Québec pour Cantate, œuvre située dans le foyer du Palais Montcalm, à Québec[/wpcol_1half]
[wpcol_1half_end id= » » class= » » style= » »]interrogation partielle

La matière première de mes œuvres est issue d’une réflexion sensible sur le lieu où je suis invitée à intervenir. C’est à partir de l’expérimentation réelle du lieu ou de sa projection en modèle réduit que naît l’œuvre. Cette cueillette sensible des signes latents a donné lieu à des installations fort variées tant par leur forme, leur matérialité que leur propos. [youtube width= »250″ height= »187″]http://youtu.be/3jUCeDgxfV4[/youtube]L’intervention artistique que je compte effectuer au Symposium d’art/nature de Moncton se situe dans la continuité d’une réflexion que je poursuis depuis plusieurs années autour des codes régissant le déplacement dans l’espace urbain. Ma proposition s’appuie sur une collecte directe des commentaires et opinions des promeneurs rencontrés entre le parc écologique millénaire et le centre-ville de Moncton, lieux où se déroulent les activités du symposium, au sujet de ce qu’ils attendent d’une œuvre d’art. Dans un contexte urbain, que peut-on demander à une œuvre d’art ? « Qu’elle nous éblouisse », « qu’elle soit discrète », « qu’on puisse l’ignorer », « qu’elle nous parle »  ? L’enquête sur le terrain témoignera certainement d’une grande diversité de points de vue des citoyens, dont les réponses formeront la matière première de mon intervention. Je chercherai dans cette perspective à entrer en contact avec des gens d’origines diverses afin de recueillir des commentaires dans d’autres langues que le français ou l’anglais. À mesure de la collecte, les phrases recueillies seront matérialisées pour être installées le long d’un trajet reliant le parc au centre-ville. Éléments inusités dans l’espace public, les expressions, discrètes ou voyantes, feront se questionner les promeneurs sur le rapport esthétique qu’ils entretiennent avec leur environnement immédiat.[/wpcol_1half_end][:en][wpcol_1half id= » » class= » » style= » »]
Rose-Marie Ekemberg Goulet
has been involved in public art since the early ’80’s. Her installation-intervention and integration projects both permanent and temporary, stem  from the deliberation of ideas on the experience of landscape when wandering, as well as an appropriation of the codes and languages of the places in which  the intervention occurs. Among her body of work, let us cite Nef pour quatorze reines (1999), a commemorative monument marking the tragedy at l’École Polytechnique, and  Point de fuite (2007-2008), an installation with the Société de transport de Montréal which involved the transformation of a metro car. In addition to the creation of several installation pieces, Rose-Marie has, for many years, been invited to submit projects with several public art bureaus in Canada and in the United States.

She has a Masters of open media from Concordia University, and a Bachelor from The Université du Québec à Montréal. She has won internships studies with l’École d’architecture de l’Université de Montréal as well as with l’École nationale supérieure du paysage à Versailles, France. In 2009 she was a recipient of the Norman-Slater prize for the integration of arts in architecture from the Ordre des architectes du Québec for Cantate a work located in the foyer of the Palais Montcalm, in Québec City. [/wpcol_1half]
[wpcol_1half_end id= » » class= » » style= » »]interrogation partielle

The raw materials for my work stem from a substantial thought process in the space where I have been invited to intervene.  It is based on this actual experience of the place that the work begins to exist. This sensitive approach to a space and its latent signs has lead to a varied body of installations, varied by their shapes,  their materiality as well as their content. The artistic intervention I plan to carry out during the Symposium d’art/nature : Moncton 2012 is a continuance of a thought process which I’ve been exploring for several years now about the codes regulating travel in an urban space. My proposal is based on the comments and opinions about what one can expect from a work of art,  collected from pedestrians met in the Ecological Millenium Park as well as in the downtown  Moncton area, both being places where the Symposium is holding its activities. In an urban context, what can we ask of a work of art ? « That it dazzles us? » « That it be discreet? » « That we may ignore it? » « That it speak to us? »

The local investigation will most certainly testify to a large diversity of citizens’ opinions and points of view, and whose answers will form the raw materials for my intervention. I will therefore be looking for ways in which to enter into contact with people of diverse origins with the intention of also gathering comments in languages other than French and English. As the gathering proceeds, the sentences gathered will be materialized in order to be installed along a route linking the park to downtown Moncton. Unusual elements in a public space, the expressions, be they discreet or bold, will be thought-provoking to pedestrians who will reflect on the esthetic rapport they have with their immediate environment.[/wpcol_1half_end][:]