De la nature à l’écologie, évolution des réponses artistiques

[wpcol_1half id= » » class= » » style= » »]Bénédicte Ramade est historienne de l’art spécialisée en Histoire du paysage américain et sur les rapports entre Art, Nature et Culture. Elle complète actuellement à l’Université de Paris 1, un doctorat d’Esthétique sur l’efficience de l’Art écologique américain depuis les années 1960.  Elle collabore avec L’œil depuis novembre 1999. De 2003 à 2006, elle a coproduit pour France Culture, l’émission hebdomadaire « Ultracontemporain » dédiée à la création contemporaine. Depuis 2005, Bénédicte Ramade organise des commissariats d’exposition. Son prochain projet d’exposition – un jardin d’acclimatation fictif pour une relecture des théories darwinistes – se tiendra à la Villa Arson, Centre d’art à Nice, à l’automne 2008. Elle est également commissaire de la prochaine exposition monographique de Bernard Joisten à Paris en 2008. Depuis 2007, Bénédicte Ramade a été nommée experte en arts visuels, attachée au pôle Résidences de Cultures France et auprès de la Région Centre.

Commissariat d’exposition : Pas de copyright sur les rêves, IFP, Prague, 2005 ; Valère Costes, CCC, Tours, 2005 ; pas de copyright sur les rêves II, Galerie Anne Barrault, Paris 2006.[/wpcol_1half]
[wpcol_1half_end id= » » class= » » style= » »]De la nature à l’écologie, évolution des réponses artistiques

Depuis les années 1960, décennie au cours de laquelle des artistes anglais et américains comme Richard Long ou Michael Heizer se sont mis à arpenter les paysages et en faire la matière première de leurs sculptures, la définition de la nature a largement évolué. Elle est aujourd’hui inextricable de la notion d’écologie, domaine complexe qui est lui-même passé du strict champ scientifique au lieu commun de la protection de la nature, du politique à l’éthique, imposant dans un même mouvement le terme d’environnement. Celui-ci en vient aujourd’hui à se substituer parfois à celui de nature depuis qu’on sait que cette dernière est largement corrompue par l’activité humaine. Alors comment les artistes ont-ils accompagné ces transformations ? Sur le mode de l’anticipation (Mel Chin), de la nostalgie d’un paradis perdu (Alan Sonfist), de l’activation citoyenne (Bonnie Sherk), de la mise en place de solutions réparatrices (Patricia Johanson), de critiques bien senties (Dazel + Scullion), les artistes depuis quarante ans ont embrassé tous les paramètres complexes de ces mutations de la nature en écologie. Les œuvres abordées dans cette présentation privilégient le médium de la sculpture en extérieur.

Qu’elles arborent une naïveté bienveillante ou une posture critique plus cynique, en dresser le panorama, c’est aussi s’interroger sur le rôle que le public peut et doit y jouer, sur l’évolution de l’implication des institutions artistiques. Depuis la publication de « L’environnement entre au musée », en 1992, ces questions restent entières, tout comme celles concernant l’efficacité et la probité des pratiques artistiques dans le domaine. Cette communication présentera des études de cas significatifs qui pourraient offrir un pendant fertile aux créations du Parc écologique du Millénaire de Moncton. [/wpcol_1half_end]

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